Article aux décideurs et acteurs municipaux.

Le 28 octobre 2024
Aux décideurs et acteurs municipaux : l'heure est à l'action pour le logement !Nous le savons tous, il y a urgence d’agir face à la crise. Les citoyens s'attendent à ce que des mesures soient prises immédiatement pour résoudre cette situation alarmante en matière de logement. En effet, chaque jour qui passe aggrave les conditions de vie de milliers de personnes au Québec et augmente les coûts pour les villes qui doivent les soutenir.
Nos observations indiquent que le loyer moyen au Québec a progressé de 75 % depuis 2019. D’ici 2030, si cette hausse historique se maintient, le loyer moyen pourrait dépasser largement les 2 000 $ par mois, rendant le logement inaccessible pour une grande partie de la population. Oui, il est indéniable que l’heure est à l’action !

D’un point de vue municipal, il y a trois grands axes qui impactent la résolution de ce problème majeur qui affecte notre société.1. Le manque de cibles précises en matière de logement.
Une absence de distinction en matière de typologie de logement et de prix ciblés ne permet pas aux municipalités de diriger adéquatement l’ajout de logements sur leur territoire. Cela crée, par exemple, des situations où des promoteurs ont du mal à trouver preneur pour certaines unités à prix plus élevées, alors que la demande de logements est extrêmement forte dans les tranches de prix plus abordables.2. Le manque de solutions complètes, voire inexistantes.
Les nombreuses données, chiffres et statistiques pouvant être obtenus via divers rapports et études peuvent entraîner de la confusion dans la prise de décision. Dans ces situations, il est difficile de cerner quels chiffres retenir et surtout comment interpréter les différentes métriques mises à disposition.3. Le manque de suivi à travers le temps
Une fois que des chiffres ou des solutions sont instaurés, il est primordial de suivre l’évolution de la situation en observant comment cela se traduit sur le marché. Une négligence à ce niveau entraîne des résultats parfois mitigés et des coûts considérables.Chose certaine, des mesures doivent impérativement être mises en place pour atténuer cette crise. Pour y parvenir, il est essentiel d'analyser rapidement votre situation en matière d’habitation afin de définir les besoins réels. Dès lors, identifier vos cibles et évaluer l'abordabilité en fonction des capacités financières des ménages et de leurs besoins par type d'unité devient une nécessité.

La raison d’être de Mission LogementNous offrons aux municipalités une solution des plus accessibles financièrement, que nous avons nommée le Rapport des Perspectives en Logement (RPL).
Ce rapport fournit bien plus qu'une simple estimation du nombre de logements nécessaires pour rétablir le taux d'inoccupation à un niveau d'équilibre.
Il met en relief la réalité du logement dans une localité grâce à une analyse approfondie de sa situation.
Cela permet d'identifier et de vulgariser les besoins spécifiques en unités locatives tout en soulevant des pistes de solutions concrètes pour agir face à la crise du logement.Mission Logement, en collaboration avec le Centre Technologique de Recherche sur le Logement (CTRL), fournit aux municipalités des données précises sur leur situation.
Notre maîtrise du loyer marchand assure une précision et une expertise accrues concernant l’évolution du marché.Contrairement aux analyses traditionnelles qui utilisent uniquement des données agrégées de sources telles que la SCHL ou la SHQ, trop générales pour refléter la réalité du terrain, nos rapports offrent une profondeur supplémentaire. Ils intègrent des informations actualisées du marché spécialement ajustées pour répondre aux besoins uniques de chaque municipalité.

Les effets dévastateurs du manque de logementsLe manque de logements adéquats accélère la dégradation des conditions de vie. Les ménages n’ayant pas accès à un logement adapté à leur situation sont confrontés à une augmentation des problèmes de santé physique et mentale, à l'insécurité alimentaire et à l'exclusion sociale. Selon le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), plus de 450 000 ménages locataires au Québec consacrent plus de 30 % de leur revenu au logement, et environ 200 000 y allouent plus de 50 %. Ces chiffres illustrent une situation alarmante où le logement devient un fardeau financier insoutenable

Les urgences sociales : un coût exorbitant pour les municipalitésLes municipalités supportent directement le fardeau financier du manque de logements abordables, avec des coûts croissants pour les services d'urgence, les hébergements temporaires, les soins de santé et les interventions policières. Une étude de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) réalisée en 2023 révèle que chaque personne en situation d’itinérance coûte à l’État plus de 70 000 $ par an, englobant les services sociaux, l'entretien des espaces publics et les urgences. L'aggravation continue de la crise du logement fait grimper ces dépenses, pesant lourdement sur les budgets municipaux. Si rien n’est fait, les coûts pourraient bientôt atteindre le demi-milliard de dollars annuellement, estime la firme AppEco qui a réalisé l’étude.

La réticence à utiliser les données optimales entrave les solutionsMalgré l'urgence de la situation, certaines municipalités hésitent à miser sur les meilleures données disponibles pour élaborer leurs stratégies en matière de logement. Cela devient un obstacle à la mise en place de cibles précises et à l’instauration de stratégies éclairées. Comme le souligne la lettre ouverte intitulée « Mettre les données au cœur des décisions », signée par des organisations telles que la Fondation Chagnon, l'absence de politiques basées sur des données probantes contribue à l'inefficacité des programmes de logement social et abordable.Certaines villes ont déjà mis en place des actions pour lutter contre la crise du logement, mais il persiste un manque flagrant d’information plus précise, notamment sur l’évolution du loyer marchand. Les bons loyers au marché sont une nécessité pour obtenir des résultats concrets. Sans ce complément d’informations, les efforts risquent de peindre une réalité incomplète, voire trompeuse, et de masquer l’ampleur réelle des besoins.Également, se contenter d’un simple nombre global de logements à construire ou de déterminer les endroits plus propices à la construction de logements grâce à un plan d'aménagement est malheureusement insuffisant. Il est crucial de quantifier les besoins réels en logement avec des données détaillées, directement liées à la réalité des territoires et tenant compte des besoins en matière de taille et de prix.C’est ce niveau de précision qui permet d’adopter des politiques d’habitation et des stratégies mieux ciblées. Les avantages sont nombreux : encourager les partenariats public-privé, répondre plus rapidement aux besoins en logements abordables, soutenir les Offices d’habitation (OH), mobiliser les subventions adéquates et favoriser des projets de construction adaptés. En accordant des permis sans bien analyser les besoins, les villes risquent d'augmenter les loyers moyens, ce qui contribue malheureusement à la dégradation des conditions de vie des citoyens. D’autant plus que des cibles imprécises vont également affecter ceux qui bâtissent les unités.

L'itinérance cachée : un problème sous-estiméL'itinérance ne se manifeste pas toujours de manière visible. De plus en plus de personnes vivent dans leur véhicule ou chez des proches faute de logement stable, rendant leur situation difficile à quantifier. Selon l'Institut de la statistique du Québec, 7 % des Québécois de 15 ans et plus ont déjà vécu un épisode d’itinérance cachée, contre 0,9 % pour l’itinérance visible. Le dernier dénombrement des sans-abri au Québec recensait 10 000 personnes visibles, mais ce chiffre ne reflète pas celles vivant dans leur voiture. Julia Ouellet du Réseau Solidarité Itinérance du Québec souligne que 23 % de ces sans-abri ont été expulsés ou évincés, exposant un des symptômes possibles de la crise du logement.

L'urgence d'agir et l'importance de comprendre la situationIl est impératif que les municipalités prennent des mesures proactives pour résoudre la crise du logement. Comprendre la situation grâce à des données précises est fondamental pour élaborer des stratégies efficaces. La réalisation d'un Rapport en Perspective du Logement (RPL) permet de fournir aux décideurs municipaux une analyse approfondie de la situation actuelle, d'identifier les lacunes et de proposer des solutions adaptées.
Cela dépasse la simple nécessité d’allouer des fonds. C'est un investissement dans l'efficacité des actions futures.
Les municipalités qui investissent dans un RPL se donnent un maximum d’atouts afin de lutter contre la crise du logement sur leur territoire, pour ainsi améliorer le bien-être communautaire.

Les avantages d'une étude approfondieUne étude détaillée telle que le RPL offre de nombreux avantages et bénéfices :- Identifier les besoins réels :
En comprenant précisément qui est affecté et comment, les municipalités peuvent cibler leurs interventions de manière plus efficace.- Recommandations concrètes et pistes de solutions :
Nos rapports incluent des recommandations pratiques et des pistes de solutions à mettre en œuvre, dépassant la simple fourniture de chiffres.- Suivi et encadrement personnalisé :
Un encadrement axé sur la donnée est prévu afin de suivre les tendances du logement et l’évolution des loyers marchands.- Optimisation des ressources : Nos rapports fournissent des informations détaillées permettant de prendre des décisions efficaces afin d'allouer les efforts et ressources aux bons endroits.

ConclusionLe manque de logements adaptés est une crise qui affecte l’ensemble de la société. Les coûts engendrés par les urgences sociales et les dépenses municipales associées continueront d'augmenter, mais cette augmentation peut être maîtrisée. Pour y parvenir, il est crucial que les municipalités utilisent toutes les informations disponibles pour affiner leurs stratégies en matière de logement. La réalisation d'un Rapport en Perspective du Logement (RPL) est essentielle pour comprendre la situation et mettre en place des solutions efficaces. Agir dès maintenant ne peut qu'être bénéfique pour les personnes directement affectées et pour la santé économique et sociale de nos villes. Les citoyens s'attendent à ce que les décideurs prennent des actions immédiates. Chaque jour compte, et chaque effort est indispensable pour atténuer cette crise qui menace la cohésion de notre société.

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Mission Logement est une division du Centre Technologique de Recherche sur le Logement (CTRL), qui allie innovation et expertise pour accompagner les municipalités face à la crise du logement. Fondé en 2017, le CTRL transforme des données complexes en solutions pratiques et personnalisées pour ses clients, qu’ils œuvrent au sein des municipalités ou dans le secteur privé. Grâce à des informations exclusives sur les loyers marchands et à des analyses ciblées, Mission Logement permet aux décideurs de concevoir des stratégies de logement fondées sur des besoins réels, améliorant ainsi les conditions de vie et soutenant le développement durable des communautés.
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